Normandie, France

La Normandie est une région qui sait se faire discrète. Très réputée pour son camembert et son cidre, les Normands ont d'autres atouts dans leur manche. C'est en 2017 que l'on s'en est aperçu. Car c'est à cette date que l'on a découvert la tradition maroquinière normande. Une tradition séculaire que seule les spécialistes connaissent.

Pour se rendre dans notre atelier maroquinier, il faut prendre la route et se déplacer entre les paysages typiques de la Normandie. Des dizaines de maisons à collombages et de grandes plaines de près se succèdent avant de laisser apparaitre une petite cour, puis un long chemin de terre. Nous sommes enfin arrivés !

Derrière la porte, Jean-Louis, co-dirigeant de l'atelier, nous attend. C'est avec lui que nous allons prendre le poul de sa manufacture. Son histoire débute au début des années 70. Dans une région ou l'élevage de bovins est primordial, le travail du cuir devient une spécialité. Jean-Louis nous explique que leur savoir-faire se transmet d'artisans en artisans depuis 3 générations. Les étapes-clés de création y sont encore réalisées à la main. Vérification du cuir, teinture des tranches et point cheval font partie des étapes de confection manuelles que notre atelier maîtrise.

Pour parler savoir-faire, Jean-Louis nous présente Alain. Son maroquinier le plus expériementé. À ses cotés, nous explorons chaque pièce. Et c'est dans la réserve de cuir que nous restons le plus. C'est ici qu'Alain exerce son art. Il sélectionne, vérifie et corrige les centaines de peaux de l'atelier. Sa responsabilité ? Choisir les parties les plus nobles de chaque peau avant la confection. Passionné, il a à coeur de travailler les plus beaux cuir, comme la vachette pleine fleur.

Ces 50 dernières années, notre atelier a travaillé pour les plus grandes Maisons. Cette proximité avec l'univers du luxe lui a donné un accès privilégié aux matières les plus nobles. Cuir pleine fleur français, espagnol et anglais. Grâce à eux, nous accédons à ce qui se fait de mieux.

Après avoir selectionné le cuir, il faut le travailler. Ici, les mains des artisans sont omniprésentes. On commence par le couper à l'emporte-pièce, puis on l'affine. Vient ensuite le collage, la piqure et la teinture des tranches. Chaque étape necessite une nouvelle expertise et donc un nouvel artisan. En tout, pour suivre la confection complète de nos ceintures et porte-cartes, il nous aura fallu une journée de travail. Une eternité à l'heure de la fast-fashion.